Rôles et responsabilités des sportifs

Rôle:
Connaissez et respectez toutes les politiques et règles antidopage applicables.

Responsabilités:

  • Soyez disponible pour le prélèvement d’échantillons à tout moment suivant des raisons légitimes de lutte contre le dopage et dans le respect des droits de la personne et de la vie privée.
  • Assumez la responsabilité de ce que l’on ingère et utilise.
  • Informez le personnel médical de votre obligation de ne pas utiliser de substances ou de méthodes interdites et d’assumer la responsabilité de s’assurer que tout traitement médical ne viole pas les politiques et les règles antidopage.
  • Communiquez toute décision relative à une violation des règles antidopage (VRAD) que vous avez commise au cours des dix dernières années à votre organisation nationale antidopage (ONAD) et à votre Fédération internationale (FI), à moins que cette information leur soit déjà disponible.
  • Coopérez avec les organisations antidopage (OAD) qui enquêtent les VRAD.

Rôles et responsabilités des membres du personnel d’encadrement du sportif et des autres groupes en vertu du Code

Rôles:

  • Connaissez et respectez toutes les politiques et règles antidopage qui s’appliquent à vous ou aux sportifs que vous encadrez.
  • Utilisez votre influence sur les valeurs et le comportement des sportifs pour favoriser les attitudes antidopage.

Responsabilités:

  • Coopérez avec le programme de contrôle du dopage des sportifs.
  • Si vous avez commis une violation des règles antidopage (VRAD) dans les dix dernières années, communiquer cette information à votre organisation nationale antidopage (ONAD) et votre fédération internationale (FI).
  • Coopérez avec les organisations antidopage (OAD) qui enquêtent les VRAD.

Principe de la responsabilité objective

Il s’agit d’une règle qui stipule qu’au titre des articles 2.1 et 2.2 (code mondial antidopage), il n’est pas nécessaire que l’organisation antidopage démontre l’intention, la faute, la négligence ou l’usage conscient de la part du sportif pour établir une violation des règles antidopage.
Le sportif est objectivement responsable de toutes les substances décelées dans son échantillon biologique (urine, sang), de tout ce qui se trouve dans son corps. La seule présence d’une substance interdite suffit à caractériser une violation des règles antidopage, peu importe que le sportif ait eu l’intention de se doper ou non, il devra en répondre sur le plan disciplinaire. 

Quelles que soient les circonstances, le sportif doit prendre ses précautions en vérifiant que le produit qu’il consomme (médicament ou complément alimentaire) ne contienne aucune substance interdite. Le sportif doit informer tous les professionnels de la santé qu’il consulte, de son statut et de la ou des disciplines pratiquées.

Conséquences du dopage

Conséquences pour la santé

Au niveau physique : atteintes des organes vitaux : cœur, reins, foie, intestins, poumons… , troubles sexuels, cancers, atteintes des muscles et des os…

Au niveau psychique : modification du comportement, perte de contrôle de soi, agressivité, dépendance, troubles de l’humeur, baisse de la concentration…

  • Conséquences sportives
  1. Interdictions d’entraînement
  2. Perte de résultats
  3. Perte de médailles
  4. Perte de titres
  5. Perte de prix
  6. Potentielle fin de carrière
  • Conséquences pour l’éthique 

Atteinte aux valeurs fondamentales du sport que sont notamment, le courage, l’honnêteté, le respect des règles et des autres compétiteurs, l’exemplarité.

  • Conséquences sociales et professionnelles
  1. Perte de sponsors
  2. Perte d’identité
  3. Perte de droits
  4. Perte de revenus
  5. Culpabilité
  6. Stigmatisation
  7. Isolement
  8. Embarras
  9. Honte

Standard international pour la Liste des substances et méthodes interdites (la Liste)

À propos de la Liste

L’Agence mondiale antidopage (AMA) publie chaque année, depuis 2004, la Liste des substances et méthodes interdites (la Liste).

  • La Liste est l’un des huit Standards internationaux du Code mondial antidopage (le Code).
  • La Liste identifie les substances et méthodes interdites dans le sport.
    • Certaines substances et méthodes ne sont interdites qu’en compétition, les autres sont interdites à tout moment.
    • Certaines substances et méthodes sont interdites au- delà de concentrations spécifiques (limites de décision).
    • Certaines substances et méthodes sont interdites dans certains sports.
  • Les substances  et  méthodes  figurant  sur  la  Liste  sont

classées par catégories (par exemple, stéroïdes, stimulants, dopage génétique).

  • La Liste des substances et des méthodes incluses dans chaque catégorie n’est pas Ce ne sont que des exemples des types de substances qui seraient incluses dans cette catégorie.
  •  

Conditions pour l’ajout d’une substance ou d’une méthode à la Liste

  • Pour qu’une substance ou une méthode soit ajoutée à la Liste, elle doit répondre à deux des trois critères suivants :
    • – Elle a le potentiel d’améliorer ou améliore effectivement la performance sportive.
    • – Elle présente un risque avéré ou potentiel pour la santé du sportif.
    • – Elle viole l’esprit sportif.
    •  

Processus de révision de la Liste

  • Au moins une fois par année, la Liste est révisée dans le cadre d’un vaste processus de consultation qui comprend   le groupe d’experts Liste  rassemblant des informations sur:
    • Les dernières recherches scientifiques et médicales ;
    • les tendances en matière de dopage ; et renseignements recueillis auprès des services répressifs et sur les développements.
  • Un projet de Liste est diffusé à la communauté antidopage pour recueillir ses commentaires, et un projet de Liste révisée par le groupe d’experts Liste est examiné par le Comité Santé, médecine et recherche de l’AMA.
  • Le Comité Santé, médecine et recherche recommande ensuite la Liste au Comité exécutif de l’AMA, qui approuve la Liste lors de sa réunion de
  • La Liste est publiée le 1er octobre, soit trois mois avant son entrée en vigueur, afin que les sportifs, le personnel d’encadrement des sportifs et les parties prenantes aient le temps de se familiariser avec les changements éventuels.
  •  

L’importance de se familiariser avec la Liste

  • Ceux qui relèvent de la juridiction du Code doivent se familiariser avec la Liste pour éviter le dopage par
  • En fin de compte, les sportifs sont responsables des substances interdites présentes dans leur corps et des méthodes interdites dont on a constaté l’utilisation. C’est le principe de la responsabilité objective.
  • Un membre du personnel d’encadrement des sportifs peut également être sanctionné s’il :
    • administre ou tente d’administrer une substance interdite ;
    • administre ou tente d’administrer une méthode interdite ; ou
    • a en sa possession une substance ou une méthode interdite sans aucune justification médicale.
  • Les sportifs ou le personnel d’encadrement des sportifs doivent contacter leur organisation antidopage (OAD) s’ils ne sont pas sûrs du statut d’une substance et/ou d’une méthode.
  • Les sportifs qui ont une raison médicale légitime d’utiliser une substance ou une méthode interdite peuvent demander une autorisation d’usage à des fins thérapeutiques (AUT).

Risques liés aux compléments alimentaires

En général, les compléments alimentaires sont des produits manufacturés comme des pilules, des gélules, des poudres, des gels, des boissons et des barres qui contiennent des nutriments, des herbes, des acides aminés ou d’autres substances qui peuvent affecter le corps. Ils sont généralement disponibles en vente libre et sont destinés à « compléter » le régime alimentaire.

Mais sachez qu’il existe sur le marché des produits légalement disponibles qui peuvent être nocifs pour votre santé, avoir des effets négatifs sur vos performances et rendre un de vos contrôles positif.

La réalité est que la réglementation relative à la fabrication des compléments alimentaires peut être moins stricte que celle relative aux médicaments. Et même quand la fabrication et la vente des compléments alimentaires sont strictement réglementées dans certains pays, souvent ces réglementations ne sont pas appliquées.

Cela signifie que les ingrédients qu’un complément alimentaire contient, leur qualité (leur degré de pureté), la façon dont ils sont indiqués sur l’étiquette et le lieu d’achat du complément peuvent créer des risques.

Les compléments alimentaires sont l’une des principales causes de dopage par inadvertance.

L’utilisation de compléments alimentaires peut être risquée car ils peuvent contenir des substances interdites qui figurent sur la Liste et qui peuvent être nocifs pour votre santé.

Les principaux risques liés à l’utilisation de compléments alimentaires:

– Certains compléments alimentaires contiennent des substances interdites.

– Certains compléments alimentaires ont été contaminés par
des substances interdites au cours du processus de fabrication.

– Certains compléments alimentaires listent/nomment les
ingrédients d’une manière différente de la façon dont ils apparaissent
sur la Liste.

– Certains compléments alimentaires vendus sur Internet
peuvent ne pas être le produit légitime – il existe des produits
contrefaits.

– N’oubliez pas de faire vos recherches et d’obtenir l’aide
d’un professionnel de la santé chaque fois que cela est possible. Votre
santé et votre carrière sportive pourraient être en danger !

Avant d’utiliser le complément alimentaire, pensez à l’apporter au
professionnel de la santé  pour qu’il l’examine avec vous et confirme
une dose appropriée.

Et, si vous utilisez un complément alimentaire:

– conservez-en une petite quantité ; si vous obtenez un résultat positif, vous aurez au moins la possibilité de faire analyser scientifiquement votre échantillon restant pour voir s’il a été contaminé

– Conservez le certificat d’analyse par lot

– Conservez la preuve d’achat, comme un reçu

– Tenez un registre des moments où vous le prenez et de la quantité que vous prenez.

Procédure de contrôle du dopage

Les contrôles du dopage constituent l’un des outils employés par les organisations antidopage (OAD) pour créer un contexte équitable et protéger le sport propre.

Si vous participez à une compétition nationale ou internationale, vous êtes susceptible d’être l’objet d’un contrôle antidopage. Les sportifs peuvent être contrôlés en tout temps et n’importe où. 

Des échantillons d’urine ou de sang sont prélevés par un personnel de contrôle du dopage formé et accrédité afin de détecter la présence de substances antidopage. N’oubliez jamais que lorsque vous êtes sélectionné pour un contrôle antidopage, vous devez respecter toute une série de droits et de responsabilités. Quelques exemples sont présentés ci-dessous.

  •  
  • Notification

    • Le sportif est informé par un agent de contrôle du dopage (ACD) ou une escorte qu’il a été sélectionné pour un contrôle du dopage (contrôle) et sous quelle autorité des OAD il est contrôlé.
  •  
  • Présentation au poste de contrôle du dopage

    • Le sportif doit se présenter immédiatement au poste de contrôle du dopage (mais peut s’absenter pour une cérémonie de remise des médailles, par exemple, après s’être enregistré).
  •  
  • Choix du récipient de prélèvement (échantillon d’urine) ou de la trousse de prélèvement d’échantillons sanguins

    • Le sportif choisit un récipient de prélèvement d’échantillon d’urine parmi une sélection que le personnel de contrôle antidopage met à sa disposition.
    • Pour un échantillon sanguin, le sportif choisit une trousse de prélèvement parmi une sélection que le personnel de contrôle antidopage met à sa disposition.
  •  
  • Remise d’un échantillon

    • L’ACD ou l’escorte assiste à la remise de l’échantillon d’urine lorsque le sportif est prêt à le fournir.
    • Un agent de prélèvement sanguin (APS) prélève l’échantillon du sportif à l’aide de deux flacons (qui deviendront les échantillons A et B).
    •  
  • Choix de la trousse de prélèvement des échantillons (urine)

    • Le sportif choisit une trousse de prélèvement parmi une sélection que le personnel de contrôle antidopage met à sa disposition.
    •  
  • Division de l’échantillon

    • Le sportif répartit son urine dans les flacons A et B, et garde l’urine résiduelle dans le récipient de prélèvement. L’échantillon B donne au sportif la possibilité de réaliser une seconde analyse au cas où l’échantillon A serait associé à un résultat d’analyse anormal (c’est-à-dire positif).
    • Si un échantillon de sang est prélevé, il est réparti dans les flacons A et B. Il se peut qu’un seul flacon soit nécessaire si l’échantillon sanguin est recueilli dans le cadre du Passeport biologique de l’athlète (PBA).
    •  
  • Scellage des échantillons

    • Le sportif scelle les flacons A et B.
    •  
  • Mesure de la gravité spécifique (urine)

    • L’ACD mesure la gravité spécifique de l’urine des sportifs pour déterminer si l’échantillon est conforme aux normes de laboratoire. Si ce dernier est trop dilué, on demande au sportif de fournir des échantillons supplémentaires.
    •  
  • Remplissage du Formulaire de contrôle du dopage

    • Le sportif doit remplir le Formulaire de contrôle du dopage (FCD), en format papier ou numérique, avec l’ACD. Le sportif doit fournir ses informations personnelles, une liste des substances ou méthodes utilisées et tout commentaire concernant le processus du contrôle du dopage. Le sportif reçoit une copie imprimée ou numérique du FCD.
    •  
  • Envoi de l’échantillon au laboratoire

    • L’échantillon scellé du sportif est mis en sécurité et envoyé à un laboratoire accrédité par l’AMA. Un échantillon de sang prélevé dans le cadre du PBA peut être analysé par un laboratoire approuvé par l’AMA. La copie du FCD envoyé au laboratoire qui accompagne l’échantillon est anonymisée : on y indique seulement le numéro du flacon, le sport et le sexe du sportif.